Ma note: 5/5
Mots clés :
Album, Bande dessinée, BD, scénario, film, science-fiction, film X, gags, jeux de mots, quiproquos, humour, jeux de mots, porno, producteur, saga spatiale, production cinématographique, cinéma, Hollywood, réalisateur, décors, tournage, film porno, mystification, parodie, uchronie, histoire contrefactuelle, histoire alternative
Le Pitch :
Babelio: Los Angeles, 1976. Le scénario de Star Wars tombe entre les mains de Dany, un producteur de S.F. au bord de la faillite. Pour tenter de renflouer rapidement ses caisses, il décide d’en faire un film porno, sans en parler à George Lucas.
Planète BD : A la fin des années 70, Dany Delfonso est producteur de cinéma à Hollywood… un producteur criblé de dettes, au bord du gouffre, en raison du flop absolu qu’a constitué son dernier film, Space camping (110 entrées). Son banquier le menace : soit il doit trouver le film à gros succès qui le remettra à flot, soit il est bon pour tourner de minables films pornos jusqu’à la fin de sa vie pour espérer rembourser ses dettes. Evidemment, le banquier refuse le prêt pour le tournage de la suite de Space Camping. Dany est super embêté car il a déjà acheté 40 tentes et 15 caravanes pour le décor… Le soir venu, il confie son angoisse à son ami Piotr, son réalisateur attitré. Une étoile filante lui accorde alors un petit espoir de trouver une solution. Au même moment, un scénariste observe la même étoile filante, alors qu’il est sur sa terrasse avec sa femme. Il s’appelle George Lucas, il vient d’écrire Star Wars, mais il craint que ce projet ne suscite pas l’intérêt d’un producteur. Il répond cependant à une petite annonce publiée par Dany et se présente dans son bureau avec le projet de Star Wars. Problème : une fois le pitch résumé, Dany n’y croit pas du tout. Il trouve complètement saugrenue cette histoire d’empereur, de princesse, d’ermite, de jeune ouvrier agricole et de grand singe qui manie l’arbalète. Un malentendu nait alors au moment où George croit son scénario accepté en l’état, alors que Dany a décidé d’en faire un film porno…
Mon avis :
« Star Wars » film(s) [je mets le pluriel car il y a eu moult épisodes – pour l’anecdote, nous en sommes aujourd’hui à l’épisode IX, la BD est donc juste « visionnaire » !! Lol] de science-fiction mondialement connu(s) et reconnu(s), revu à la sauce « Fluide-Glacial », qui aurait osé imaginer une telle idée à part eux ?!!
On part sur une idée de base où l’histoire écrite par George Lucas, qui « naïvement » croit avoir trouvé « LE » producteur adéquat, va être tourné, à son insu donc, en version « X » par ce fameux producteur peu scrupuleux et surtout très au bord de la faillite, qui voit ce scénario comme une dernière chance de « refaire » sa société...
Et Star Wars devient un film de C.. (Bah oui, ça va en choquer certains, c’est sûr !! Lol !... et si ça vous choque d'emblée alors, laissez tomber, vous n'allez pas apprécier)
Comme il faut cacher à tout prix la vérité à George qui s’intéresse quand même de près au tournage, tout est alors prétexte à interprétations et blagues salaces.
On a là un vrai festival !!! Juste un exemple, l’histoire du A3/A4 ou le RD-D2 et l’aspirateur et aussi commencer par l’épisode IV et pas le X, m’ont fait hurler de rire [Mais elle ferait surement grincer des dents à certaines !] Il faut déjà être prédisposé(e)s à ce type d’humour, certes pas toujours très « délicat » mais pas forcément vulgaire.
Alors faut-il absolument avoir vu au moins un Star Wars avant ? c’est beaucoup mieux car ça permet de saisir tous les détails des références, mais je dirais que ça n’est pas complètement indispensable même si évidemment ce sera moins drôle…
Avec le scénario de Star Wars en toile de fond, on va croiser des féministes qui vont s’en mêler, un George Lucas, paumé au milieu de son propre script, Steven Spielberg Himself, qui justement cherche un producteur pour son prochain fil de SF et Harrison Ford (qui était véritablement charpentier) …
Alors, il s’agit clairement d’une BD pour adulte, mais je n’ai pas trouvé cela vraiment « vulgaire » au sens strict du terme, pas très "élégant" certainement, mais en même temps l'humour "Fluide Glacial" ne l'est pas.
Certaines réparties sont très « imagées » et suggestives mais ça reste humoristique. Évidemment ça ne vole pas à des années lumières (c’est le cas de le dire !! ça n’est pas du Proust, du Stendhal ou du Pascal [il y a une raison pour laquelle je cite ce penseur en rapport avec l’uchronie, à vous de trouver !!! c’est cadeau ! 😊 et pour ceux qui donneront leur langue au chat, je noterai l’explication sur mon site] mais c’est très sympa dans le registre.
On y trouve aussi une brève réflexion sur le Hollywood des « stars et des paillettes » qui n’est qu’une vaste illusion pour la plupart des postulants à la célébrité et qui découvrent un envers de décor pas très reluisant mais tristement réaliste. La « gloire » et l’argent reste l’apanage de quelques-uns… les autres resteront dans l’ombre… à vie à tourner des navets dans le meilleur des cas.
Les dessins sont bien faits, les couleurs rendent à merveille l’idée générale du moment, les dialogues sont nickels (j’oserais dire, « ciselés » même s’ils ne font pas toujours dans la dentelle). Quant à l’idée de « détournement » et de réécriture du sujet, je l’ai trouvé brillante !
Personnellement je ne lis que très rarement des BD quoique j’adore pourtant ça. En mes « jeunes » années, tous les Tintin, Pieds-nickelés et autres Astérix y sont passés. Plus tard j’ai eu une « traversée » du désert… une panne de lecture de BD… puis je m’y suis remise avec les mangas. Le « Death Note » reste mon préféré. Et il m’arrive de lire maintenant des BD comme celle-ci, à l‘humour un peu trash et tendancieux. Surtout pas des sagas, je veux que ça reste ponctuel. Pour tous les amateurs de ce type d’humour, allez-y sans hésiter, c’est un vrai régal !
Un grand merci aux Éditions Audie-Fluide Glacial qui à travers l’opération « Masse Critique » de Babelio m’ont fait confiance pour cette lecture.
J’enlève juste ½ étoile dans ma notation car je trouve que la façon dont Danny le producteur s’en sort à la fin est un peu décevante quoiqu’en y réfléchissant un peu…
Il fallait que l'uchronie ne voit pas le jour, et qu'elle termine comme ce qu'elle était en fait : un tas de M.... et tant mieux sinon, nous n'aurions pas eu la saga planétaire...
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